28 octobre 2011

Yukata et Kimono

L’association Suisse de Singapour (SAS), dont je fais partie depuis notre arrivée à Singapour en 2008, organise régulièrement des sorties, rencontres, tours guidés, échange de livre, etc.
Vu l’intérêt que notre présidente porte à la culture japonaise et à travers ses relations dans cette communauté, elle avait pu organiser une matinée dans le sein de l’association japonaise qui levait un peu le voile sur la « science » de s’habiller en Yukata et Kimono.

C’est tout sauf simple, je vous le garantie !
Nous étions accueillis, les treize femmes du SAS, dans le « tatami room » dont le sol était jonché de « bouts de tissus » bien pliés. Chacun représentait une Yukata et son obi. Une sorte de Kimono en coton léger qu’on porte à la maison ou pour sortir, mais pas pour des réceptions formelles ! On l’appelle aussi Kimono d’été.
 
Un habit d’une coupe toute simple, mais pour le porter dans la règle de l’art, il faut être initiée… Donc, le groupe de femmes japonaises, toutes dressées dans une Yukata colorée, nous prenait en charge. Chacune s’occupait d’une Suissesse et l’enveloppait savamment dans son habit. Bien ficelées dans nos obis, on n’avait pas d’autre choix que de s’incliner « à la japonaise » pour remercier notre habilleuse, car l’obi, large d’au moins 20cm, ne permettait pas n’importe quel mouvement.
                                                        








 



Vu l’absence de chaises, « tatami room » oblige, nous étions obligées de nous s’assoir sur nos talons (au moins pour un tout petit moment…) comme nos hôtes, pour écouter les explications concernant cet habit traditionnel. Puis, une de nos femmes avait été choisie pour que la maitresse de cérémonie puisse nous montrer l’attention qu’on met pour vêtir une jeune femme d’un Kimono de fête !
 
On le voyait déjà avant, pendu sur une paroi ! Un rêve en soie brodée et peinte, avec des manches comme de longues ailes ! Ces longues ailes indiquent que la femme qui le porte est célibataire. Yuradaguel avait donc été choisie pour le porter. Wow, ca prend un temps fou ! Surtout le nouage de l’obi, long de quatre mètres ! Mais le résultat était magnifique et Yurdaguel a fait honneur à ce magnifique habit.


Ensuite, pour finir en beauté cette matinée instructive, nous nous retrouvions, toujours dressées dans nos Yukatas, dans une des grandes salles de cet énorme Club House pour partager un repas de midi suisso-japonais. Un grand buffet canadien ou, comme on l’appelle ici, un pot-lock-lunch. Un mélange de saveurs et de couleurs.

Puis, d’un coté de la salle était dressée une petite table avec les ustensiles permettant de faire des sushis ! Mais oui, comme nous aussi, elles sont fières de leur culture et avaient envie de nous initier un peu de plus. Patiente comme elles sont, elles nous ont laissé rouler nos premiers sushi. Pas très loin de là, une autre petite table nous attendais ; pour le thé. Une dame d’un certain âge, probablement une maitresse de cérémonie du thé, nous présentait avec fierté comment préparer une tasse du fameux thé « matcha ». Le tout en raccourci, car une de ces cérémonies traditionnelles prend beaucoup de temps vu le nombre de règles et rituelles à respecter. Mais tout était préparé avec délicatesse ! La disposition des ustensiles, la présentation des sucrerie, le choix de bols (un plus beau que l’autre), le tout était raffiné et délicat.
Après toutes ces initiations japonaises, le SAS avait une surprise pour ses hôtes. Renate, un de nos membres, partait se changer… En revenant, elle portait une blouse rouge, bordée de broderies aux Edelweiss et Enzian et, pendu devant sa poitrine, un « Schwyzerörgeli » ! Mais oui, nous aussi nous avons nos traditions ! Elle nous provoquait, avec ses mélodies sorties tout droit de notre enfance, un fort                « Heimweh »… Toute l’assemblée était enchantée et bien de dames japonaises se souvenaient de leur voyage fait une fois dans notre patrie, la Helvétie !
Une matinée réussite, enrichissante, remplie de rire et de bonne humeur ! Un grand merci à ce groupe de femmes enseignant le port du Kimono aux expatriés japonais pour ne pas oublier leur culture millénaire ! D’ailleurs, j’ai appris que les japonais représente la plus grande communauté d’expatriés à Singapour, au moins 25 000 ; dont l’imposante bâtisse du Club japonais.
J’espère que le SAS puisse nous faire découvrir d’autres culture d’Asie pour que notre horizon puisse continuer à s’élargir!

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