24 août 2012

Emotions bis

Deux semaines se sont  écoulées et la vague des émotions a de la peine à s’affaisser. Cette naissance prématurée a mis la vie du jeune couple, ainsi que de leurs familles, à vives épreuves.
Finalement je pouvais prendre mon envol avec deux semaines d’avance pour aller retrouver notre fille qui avait besoin de soutient. Mes microbes me lâchaient juste à temps pour que je puisse serrer mon petit-fils pour la première fois dans mes bras ! Quel bonheur ! Il fut court, car des visites, en dehors de celles des parents, sont autorisées qu’une fois par semaine, par une personne !! Donc, au moment où je vous écris, je dois encore me contenter des photos que notre fille nous fait parvenir…. Dure, dure, mais on n’a pas le choix, il faut les protéger ces petits êtres encore fragile.
Mais là, on voit la sortie du tunnel ! Petit Aidan a pris des forces et va pouvoir quitter son cocon de l’hôpital dans les jours qui suivent ! Enfin il va découvrir la jolie chambre que ses parents lui ont préparé et leur éviter tous ces allées et retour entre leur maison et l’hôpital ; c’est bien éprouvant pour les deux !
 
On leur tient les pouces pour qu’ils trouvent vite leur rythme à trois ! Du renfort arrive bientôt, le nouveau Grand-Papa et la marraine-tante arrivent dans quelques jours et le bonheur de famille sera à son comble ! On pourra enfin faire connaissance tous ensemble !
A part cela, avec mon arrivée sur sol helvétique, l’été avait enfin décidé de s’installer ; une vraie canicule s’était penchée sur le pays et a fait vite d'oublier la météo en dent de scie que juin et juillet leur avait apporté ! De belles nuits chaudes se sont succédé pour clore les vacances d’été.
 
La rosée matinale déposée sur les plantes dans mon petit jardin m’a permis de m’entrainer à la photographie macro que j’essaie de perfectionner tant bien que mal. Là, j’espère attaquer un nouveau sujet les jours à venir ; la chasse aux éclairs ! Pas évident, surtout sans mon livre de photo qui pourrait m’expliquer la bonne technique pour arriver au but… On verra, c’est la patience qui payera.
Je vous laisse, je vous retrouverai la semaine prochaine avec un petit reportage sur la belle ville de Lucerne que je vais avoir la joie de redécouvrir, avec une guide, demain. J’aurai certainement tout un tas de choses à vous raconter ensuite, avec images à l’appui.

Bon weekend !

1 août 2012

Emotions

Elles peuvent vous submerger, vous faire sentir comme dans un tambour d’une machine à laver ou balayer par une avalanche. Vos réactions peuvent être surprenantes, imprévisibles.
Pourquoi je vous parle de cela ?
Parce que c’est ce qui est en train de m’arriver. Depuis bientôt une semaine mon cœur et âme sont submergés par les émotions.
Vu comme notre petite famille est géographiquement dispersée sur ce globe, les nouvelles et annonces quelconques nous parviennent à tout moment lors d’une journée de vingt-quatre heures…
Depuis l’hémisphère sud, la cadette fait des consultations médicales avec sa Maman via skype, nous fait part de ses souffrances, joies et soucis etc. Moi, sur l’équateur, combat une grippe ou refroidissement carabiné me clouant au lit, gérant les nouvelles de l’hémisphère sud et restant en contact avec l’hémisphère nord où l’ainée attend son premier enfant pour début septembre.
Mais hier, il y a eu des avalanches émotionnelles à répétition… A peine réveillée, un bref appel de l’hémisphère sud sur mon portable, chose qui n’arrive JAMAIS ! Mon cœur bat la chamade car le message est : « Tél. moi immédiatement sur mon portable argentin »… Panique à bord. « Maman, es-tu assise ? Ton petit-fils est né…. ! » « QUOI ??? C’est trop tôt ! » Mes yeux embués et la gorge serrée, ma cadette m’annonce la naissance prématurée de notre premier          petit-enfant. Notre ainée n’a pas eu le temps de nous prévenir ce qui lui arrivait, tout allait trop vite, on a eu connaissance une fois l’enfant arrivé.
 Puis, téléphone dans l’hémisphère nord pour appeler la jeune Maman. Elle était toute perdue, toute seule dans sa chambre en attente de nouvelles de son fils qui avait dû être transporté au centre de néonatologie où son Papa l’a accompagné. Je ne pense pas que j’ai besoin de vous décrire en détails ce qui se passait dans mon cœur et mon esprit, je n’en trouverai pas les mots.
Ma tête, lourde comme une, voir deux citrouilles, avait la peine à garder ses esprits et il était et est encore, la seule raison qui m’empêche à sauter dans le prochaine avion pour me retrouver au chevet de ma fille. Maintenant on va laisser faire le temps et ne rien précipiter. Tout le monde est en bonne main et entourés, soit directement ou par les bonnes esprits et tout rentrera dans l’ordre et les retrouvailles seront autant plus émouvantes.

Mon sac de photo attend déjà dans son coin pour immortaliser les premiers moments de rencontres avec les différents membres de la famille qui arriveront depuis deux continents vers l’Europe pour accueillir ce petit être déjà tant choyé.