Un nouveau
départ, environ trois heures de route, en voiture privée, pour rejoindre le
Mont Koya ou Koya San. Comme bien d’autres, c’est une montagne sacrée. Elle
héberge encore aujourd’hui plus que 110 temples et est une sorte d’université
pour les études religieuses. Tout le site ou village est sous la protection de
l’UNESCO.
Encore une fois, la météo ne se montrait pas du meilleur coté et une grisaille nous accompagnait durant tout le trajet. Mais les pêchers en fleur faisaient concurrence aux cerisiers et leur beauté ne nous échappait pas.
Suite aux conseils de notre adorable guide, nous nous arrêtions dans un supermarché en pleine campagne pour nous acheter un petit déjeuner pour le lendemain matin… Mais oui, comme je vous le disais déjà, nous n’arrivions pas à s’adapter aux mets locaux aux heures matinales. Visiter un supermarché est toujours intéressant, il nous montre les habitudes des gens. Et, évidemment, celui-là n’échappait pas à la règle du Japon ; super propre, très ordonné et plutôt grand pour la bourgade dans laquelle il se trouvait. Je ne pouvais pas m’empêcher de prendre quelques clichés de ce lieu pourtant si ordinaire.
Arrivés sur les hauteurs du Mont Koya, notre chauffeur s’arrêtait tout à coup pour que nous puissions faire notre première visite de temple. A l’écart du village, un énorme Tori, entouré d’une brume, ouvrait le chemin vers le site de plusieurs bâtiments, le Konpon Daito ; le tout dans une dense foret de cyprès japonais. Leur hauteur est impressionnante ainsi que leur tronc tout droit pointant vers le ciel. L’ambiance était un peu comme dans un compte ; c’était au moins mon sentiment. Un silence religieux planait sur les lieux et on osait à peine lever la voix, très mystique tout cela.
Mais là, il fallait aller se réchauffer, on en pouvait plus de cette humidité glaciale ! Hop, direction notre logement, situé dans un monastère ayant créé quelques chambres d’hôtes. C’est devenu commun que les monastères offrent ce service, il leur permet une meilleures survie. Une nouvelle surprise nous attendait ; dans le hall du monastère, un grand thermomètre mural nous affichait pas plus que 9 degrés Celsius et cela à l’intérieur du bâtiment…Panique à bord, allons-nous survivre à cette nuit parmi les moines bouddhistes ? Une fois découvert nos chambres, toute crainte s’estompait car tout était flambant neuf, en bois clair et agréablement tempéré ; pour couronner le tout et pour effacer un reste de peur du froid, la table qui trônait au milieu de la chambre (à la japonaise bien évidemment) était entourée d’une drôle de couverture. On nous invitait à s’assoir et d’étendre nos gambettes sous la table. Mais alors, c’est quoi cette chose ? Une douce chaleur enveloppait nos extrémités car un chauffage est installé sous le plateau de la table et la couverture empêche la chaleur à s’échapper ! Quelle invention !!! Le tout est appelé Kotatsu. Pour réchauffer définitivement nos os, un bain chaud appelé Onsen s’imposait ! On en trouve pratiquement dans tous les hôtels, Ryokan et chambre d’hôtes. Avec un rideau rouge pour les femmes et un rideau bleu pour les hommes. Un Onsen est alimenté par des sources d’eau thermale et les Sento sont des bains publics avec une eau normale. Une tradition qui persiste malgré que les maisons japonaise d’aujourd’hui possèdent tous une salle de bain. Ça me fait penser un peu aux hammams orientaux, sans la vapeur. Tous en costume d’Eve/Adam se décrassant des impuretés accumulées durant la journée aux moyens des produits disposé dans de petites niches, avant de se plonger dans un bassin d’eau thermale brulante. On y tient pas le coup très longtemps tellement l’eau est chaude ! Mais on répète la chose en se versant de l’eau froide (comme pour le sauna) pour se rafraichir avant de replonger une deuxième, voir troisième fois. Là aussi, tout est irréprochable au niveau hygiène.On nous avait averti, le diner sera purement végétarien, monastère bouddhique oblige. Un jeune disciple parlant français, mais oui, on en trouve même au Japon, nous cherchait pour nous accompagner dans une magnifique petite salle ornée de parois japonaise (Shoji) peintes. Pas de table ni chaise, que des plateaux et des coussins disposés sur le tatami ; sauf pour Abuelo ! Une chaise à pattes sciées et une tour de plateaux rouges empilés l’un sur l’autre était les seuls objets « encombrant » la pièce. Une succession de petit bols, plats, bocaux et verres se suivaient nous montrant tout l’art des cuisiniers très patients et méticuleux du Japon. Une fois de plus, une variété incroyable de mets à base de soja/tofu s’offrait à nos papilles. Abuelo pleurait toujours son chili et salière manquants à l’appel…
En étant bouddhiste pratiquant, Dac se levait à l’aube pour assister à la méditation matinale avec les moines. Moi, je n’arrivais pas à quitter l’édredon douillet et l’attendait en préparant le petit déjeuner acheté la veille. Ca y est, le soleil nous montrait enfin qu’il existait encore ! Il faisait toujours moins que 10 degrés, mais psychologiquement on avait moins froid et on continuait notre découverte des petits jardins des monastères si nombreux à Koya San. Il va falloir quitter cet endroit paisible dans l’après-midi pour aller se plonger dans la cité grouillante d’Osaka.
Encore une fois, la météo ne se montrait pas du meilleur coté et une grisaille nous accompagnait durant tout le trajet. Mais les pêchers en fleur faisaient concurrence aux cerisiers et leur beauté ne nous échappait pas.
Suite aux conseils de notre adorable guide, nous nous arrêtions dans un supermarché en pleine campagne pour nous acheter un petit déjeuner pour le lendemain matin… Mais oui, comme je vous le disais déjà, nous n’arrivions pas à s’adapter aux mets locaux aux heures matinales. Visiter un supermarché est toujours intéressant, il nous montre les habitudes des gens. Et, évidemment, celui-là n’échappait pas à la règle du Japon ; super propre, très ordonné et plutôt grand pour la bourgade dans laquelle il se trouvait. Je ne pouvais pas m’empêcher de prendre quelques clichés de ce lieu pourtant si ordinaire.
Arrivés sur les hauteurs du Mont Koya, notre chauffeur s’arrêtait tout à coup pour que nous puissions faire notre première visite de temple. A l’écart du village, un énorme Tori, entouré d’une brume, ouvrait le chemin vers le site de plusieurs bâtiments, le Konpon Daito ; le tout dans une dense foret de cyprès japonais. Leur hauteur est impressionnante ainsi que leur tronc tout droit pointant vers le ciel. L’ambiance était un peu comme dans un compte ; c’était au moins mon sentiment. Un silence religieux planait sur les lieux et on osait à peine lever la voix, très mystique tout cela.
Lentement
mais surement nos os se rigidifient dû au froid humide qui nous pénétrait malgré
nos vestes, polaires et foulards. Cette ambiance sombre n’aidait pas à nous
réchauffer. Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises, ni du froid… Ce
village montagnard (1000m) héberge aussi le mausolée du fondateur des lieux, le
moine Kukai ou Kôbô-Daïshi (774-835). Pour le retrouver, il faut parcourir un
bon bout du plus grand et imposant cimetière du Japon (et que j’ai vu dans ma
vie). Plus que 250 000 tombes, stèles et
stupas sont dispersés sur une surface que nos yeux ne peuvent pas mesurer
tellement c’est immense. Le tout ombragé par d’immenses cyprès japonais
centenaires ; il faut sombre et froid dans ce lieux où que la voix
stridente d’une guide menant un grand troupeau de touristes japonais déchirait
l’air.
De longues
rangées de lanterne et stèles funéraires, tous recouvert d’une épaisse couche
de mousse nous « observaient » durant notre marche direction le
mausolée. De temps en temps un couple ou petit groupe de pèlerins croisaient
notre chemin, vêtus d’une blouse blanche, d’un chapeau conique ainsi que le bâton
du pèlerin.
Le mausolée à lui était également plongé dans le silence et était
éclairé par des milliers de lanternes en laiton, toutes numérotées, offertes
par les familles de défunts. Au sous-sol, pour les gens ayant moins d’argent à
mettre dans un tombeau ou une lanterne, de toutes petites statuettes de
Bouddhas s’alignent par milliers sur des parois. Pour un japonais, avoir sa
dernière demeure dans ce célèbre cimetière est un rêve, mais pas tout le monde
ne peut se l’offrir. Avant de retrouver la route, laissant la dense foret
derrière nous, on doit traverser une partie bien plus moderne et sans la
protection des cyprès ; de curieuse tombeaux, un plus somptueux et/ou kitsch
que l’autre font compétition entre eux. Selon notre guide, des compagnies
construisent des tombeaux en honneur de leurs collaborateurs décédés. Mais là, il fallait aller se réchauffer, on en pouvait plus de cette humidité glaciale ! Hop, direction notre logement, situé dans un monastère ayant créé quelques chambres d’hôtes. C’est devenu commun que les monastères offrent ce service, il leur permet une meilleures survie. Une nouvelle surprise nous attendait ; dans le hall du monastère, un grand thermomètre mural nous affichait pas plus que 9 degrés Celsius et cela à l’intérieur du bâtiment…Panique à bord, allons-nous survivre à cette nuit parmi les moines bouddhistes ? Une fois découvert nos chambres, toute crainte s’estompait car tout était flambant neuf, en bois clair et agréablement tempéré ; pour couronner le tout et pour effacer un reste de peur du froid, la table qui trônait au milieu de la chambre (à la japonaise bien évidemment) était entourée d’une drôle de couverture. On nous invitait à s’assoir et d’étendre nos gambettes sous la table. Mais alors, c’est quoi cette chose ? Une douce chaleur enveloppait nos extrémités car un chauffage est installé sous le plateau de la table et la couverture empêche la chaleur à s’échapper ! Quelle invention !!! Le tout est appelé Kotatsu. Pour réchauffer définitivement nos os, un bain chaud appelé Onsen s’imposait ! On en trouve pratiquement dans tous les hôtels, Ryokan et chambre d’hôtes. Avec un rideau rouge pour les femmes et un rideau bleu pour les hommes. Un Onsen est alimenté par des sources d’eau thermale et les Sento sont des bains publics avec une eau normale. Une tradition qui persiste malgré que les maisons japonaise d’aujourd’hui possèdent tous une salle de bain. Ça me fait penser un peu aux hammams orientaux, sans la vapeur. Tous en costume d’Eve/Adam se décrassant des impuretés accumulées durant la journée aux moyens des produits disposé dans de petites niches, avant de se plonger dans un bassin d’eau thermale brulante. On y tient pas le coup très longtemps tellement l’eau est chaude ! Mais on répète la chose en se versant de l’eau froide (comme pour le sauna) pour se rafraichir avant de replonger une deuxième, voir troisième fois. Là aussi, tout est irréprochable au niveau hygiène.On nous avait averti, le diner sera purement végétarien, monastère bouddhique oblige. Un jeune disciple parlant français, mais oui, on en trouve même au Japon, nous cherchait pour nous accompagner dans une magnifique petite salle ornée de parois japonaise (Shoji) peintes. Pas de table ni chaise, que des plateaux et des coussins disposés sur le tatami ; sauf pour Abuelo ! Une chaise à pattes sciées et une tour de plateaux rouges empilés l’un sur l’autre était les seuls objets « encombrant » la pièce. Une succession de petit bols, plats, bocaux et verres se suivaient nous montrant tout l’art des cuisiniers très patients et méticuleux du Japon. Une fois de plus, une variété incroyable de mets à base de soja/tofu s’offrait à nos papilles. Abuelo pleurait toujours son chili et salière manquants à l’appel…
En étant bouddhiste pratiquant, Dac se levait à l’aube pour assister à la méditation matinale avec les moines. Moi, je n’arrivais pas à quitter l’édredon douillet et l’attendait en préparant le petit déjeuner acheté la veille. Ca y est, le soleil nous montrait enfin qu’il existait encore ! Il faisait toujours moins que 10 degrés, mais psychologiquement on avait moins froid et on continuait notre découverte des petits jardins des monastères si nombreux à Koya San. Il va falloir quitter cet endroit paisible dans l’après-midi pour aller se plonger dans la cité grouillante d’Osaka.
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