Après trois jours dans la grouillante ville
de Saigon (et un tas de shopping…), nous voilà parties pour découvrir une
partie du delta du Mékong. Bien sûr, il nous avait été impossible de parcourir
les 55 000km2 représentant le delta et de saluer les quelques 18
millions d’habitants. Mais oui, c’est le potager/grenier/réservoir d’une grande
partie du Vietnam. Les neufs branches (neuf tigres) qui s’écoulent dans cette région,
alluvionnent fortement les terres et les rend très fertiles. Jusqu’à trois récoltes
de riz par ans sont possibles ! Mais, selon notre guide Antony, trois récoltes
sont trop, elles épuisent inutilement le sol et le grain de riz perd un peu de
sa valeur du fait qu’il devient, à chaque récolte, un peu plus petit.
Au fil du fleuve, nous découvrions leur rythme de vie, leur commerce de bateau en bateau, leur service de taxi-bateau, leurs ferries surchargés par vélos, motos, balanciers, etc., leurs potagers sur la berge du fleuve, les usines traitant le riz, les briquetiers, les ateliers où on tisse les nattes pour couvrir les maisons, les ménagères vacantes a leurs tâches quotidiennes au bord de l’eau, les hommes réparant les digues qui étaient endommagées lors de la dernière crue, les énormes bateaux transportant la balle de riz qui servira comme combustible dans les fours des briquetiers, des scieries et tout un tas de magasins vendant des objets utilitaires pour la vie au long de l’eau. Parfois on se faisait dépasser par un long bateau avec, à son arrière, une longue tige avec une hélice au bout, un mixer, comme je l’appelle…
A un tournant du fleuve, notre Cai Be Princesse s’arrêta pour aller découvrir une demeure d’un propriétaire terrien du début du 19ième. Bien cachée dans un jardin luxuriant, une belle maison aérée se présentait à nous. Qui aurait pensé de trouver de telles bâtisses dans cette région ? Mais oui, les français, lors de leur longue colonisation du Vietnam, ont laissé leurs traces et, heureusement, on peut encore trouver un grand nombre de belles maisons, beaucoup d’entre elles bien restaurées, tout au long du pays.
L’estomac commençait à donner des signes de manques, et nous arrivions à une nouvelle surprise ! Perdu au milieu de la jungle locale se cachait une autre demeure, un restaurant ; mais oui, des agences de voyages (ne me demandez pas lesquelles) ont fait reconstruire une maison selon les plans des vieilles demeures françaises. Une vraie merveille et une cuisine non négligeable ! Tout le personnel était vêtu de la robe traditionnelle vietnamienne l’Ao Dai (dit Ao iai). Pantalon blanc, tunique en velours noir, collier de « perles » et chignons recouvert d’un filet. On se sentait au temps de l’enfance de Marguerite Duras.
Notre promenade fluviale se terminait gentiment et le chauffeur, qui nous attendait à un débarcadère, nous conduisait à notre hôtel dans la plus grande ville du delta, Can Tho. Encore une fois, Buffalo Tours avait fait un bon choix et nous pouvions nous prélasser et digérer toutes ces images qui se sont accumulées au long de la journée. Car, le lendemain, une nouvelle sortie fluviale nous attendait, plus tôt le matin, pour s’imprégner de l’atmosphère du marché flottant de Can Tho.
L’activité ce matin-là était plus frénétique, car nous arrivions plus tôt au marché que la veille. C’était un désordre organisé ! Les embarcations affichent sur une longue tige les produits qu’ils vendent, les grossistes, dont certains sont aussi des producteurs. A leur côté on découvre de plus petites embarcations, les acheteurs qui, ensuite, filent sur un des nombreux marchés locaux pour proposer les produits tout juste achetés sur le fleuve. Antony nous amenait dans un de ces marchés et le bruit, les couleurs et variétés de produits nous faisaient tourner la tête ! Quelques belles rencontres se faisaient lors de ce tour et les marchandes du delta n’étaient pas avares avec leurs sourires, surtout quand on leur montrait leur propre portrait sur le petit écran de nos cameras !
Sur de belles routes, nous avancions d’un
bon rythme vers Cai Be, en s’arrêtant de temps en temps pour s’imprégner des
paysages ou la récolte de riz battait son plein. A chaque arrêt nous étions accueillies
par des sourires ! Pourtant, nous, les deux femmes blanche, confortablement
installées dans un minibus (mais oui, que pour nous…) semblent être si fortunée
comparait aux habitants locaux, mais une de leur richesse est leur sourire et
leur calme avec lequel ils abordent leur quotidien. Ils prennent encore le
temps à se prélasser dans un hamac, ils ne courent pas comme des poules égarées
d’un endroit à l’autre. On devrait en prendre exemple ; mais c’est
difficile à pratiquer, car notre société si développée(…)nous dicte un rythme
effréné.
On nous déposa à un débarcadère pour
attendre notre bateau qui nous amènera au milieu du marché flottant de Cai Be.
Bouche bée, nous découvrions ce bateau local, transformé à recevoir des
touristes… Il portait bien son nom : Cai Be Princess. Et ma sœur et moi
nous nous sentions effectivement comme des princesses…
On était éblouie par ce service, mais, un
peu de mauvaise conscience nous rongeait en voyant la vie des locaux se
défilant devant nos yeux. On se sentait comme des voyeurs… Ces gens habitent
dans des cabanes sur pilotis tout au long des berges et l’eau du Mékong leur
sert à tout faire : se baigner, laver la vaisselle, laver leur linge, leur
fruits et légumes, etc. Puis, nous deux, sur notre embarcation de luxe, armées
de nos appareils photos…Ca nous montre a quel point nous menons une vie
privilégiée ! (pas dans tout, car leur calme, ce serait bien une des choses dont nous voudrions avoir un peu
plus…)Au fil du fleuve, nous découvrions leur rythme de vie, leur commerce de bateau en bateau, leur service de taxi-bateau, leurs ferries surchargés par vélos, motos, balanciers, etc., leurs potagers sur la berge du fleuve, les usines traitant le riz, les briquetiers, les ateliers où on tisse les nattes pour couvrir les maisons, les ménagères vacantes a leurs tâches quotidiennes au bord de l’eau, les hommes réparant les digues qui étaient endommagées lors de la dernière crue, les énormes bateaux transportant la balle de riz qui servira comme combustible dans les fours des briquetiers, des scieries et tout un tas de magasins vendant des objets utilitaires pour la vie au long de l’eau. Parfois on se faisait dépasser par un long bateau avec, à son arrière, une longue tige avec une hélice au bout, un mixer, comme je l’appelle…
A un tournant du fleuve, notre Cai Be Princesse s’arrêta pour aller découvrir une demeure d’un propriétaire terrien du début du 19ième. Bien cachée dans un jardin luxuriant, une belle maison aérée se présentait à nous. Qui aurait pensé de trouver de telles bâtisses dans cette région ? Mais oui, les français, lors de leur longue colonisation du Vietnam, ont laissé leurs traces et, heureusement, on peut encore trouver un grand nombre de belles maisons, beaucoup d’entre elles bien restaurées, tout au long du pays.
L’estomac commençait à donner des signes de manques, et nous arrivions à une nouvelle surprise ! Perdu au milieu de la jungle locale se cachait une autre demeure, un restaurant ; mais oui, des agences de voyages (ne me demandez pas lesquelles) ont fait reconstruire une maison selon les plans des vieilles demeures françaises. Une vraie merveille et une cuisine non négligeable ! Tout le personnel était vêtu de la robe traditionnelle vietnamienne l’Ao Dai (dit Ao iai). Pantalon blanc, tunique en velours noir, collier de « perles » et chignons recouvert d’un filet. On se sentait au temps de l’enfance de Marguerite Duras.
Notre promenade fluviale se terminait gentiment et le chauffeur, qui nous attendait à un débarcadère, nous conduisait à notre hôtel dans la plus grande ville du delta, Can Tho. Encore une fois, Buffalo Tours avait fait un bon choix et nous pouvions nous prélasser et digérer toutes ces images qui se sont accumulées au long de la journée. Car, le lendemain, une nouvelle sortie fluviale nous attendait, plus tôt le matin, pour s’imprégner de l’atmosphère du marché flottant de Can Tho.
L’activité ce matin-là était plus frénétique, car nous arrivions plus tôt au marché que la veille. C’était un désordre organisé ! Les embarcations affichent sur une longue tige les produits qu’ils vendent, les grossistes, dont certains sont aussi des producteurs. A leur côté on découvre de plus petites embarcations, les acheteurs qui, ensuite, filent sur un des nombreux marchés locaux pour proposer les produits tout juste achetés sur le fleuve. Antony nous amenait dans un de ces marchés et le bruit, les couleurs et variétés de produits nous faisaient tourner la tête ! Quelques belles rencontres se faisaient lors de ce tour et les marchandes du delta n’étaient pas avares avec leurs sourires, surtout quand on leur montrait leur propre portrait sur le petit écran de nos cameras !
Vous allez certainement penser que nous
suffoquions sous les odeurs dans cette chaleur moite ; mais non, du
tout ! La marchandise étant si fraiche et vue l’heure matinale, point de
mauvaise odeur dans l’air, même en traversant les échoppes des poissonnières et
de viande ! La dernière visite de la journée était la maison où avait été
tourné le film « L’Amant » de J.-J. Anneaud. Cette visite n’est pas
spectaculaire, mais elle a rempli la journée. Demain sera un autre jour,
l’histoire de notre voyage se poursuivra dans le centre du pays.
Great posting and once again amazing pictures...tu nous fait voyager...
RépondreSupprimercaroline