6 février 2013

Folie des grandeurs

Me voilà de retour dans la cité état de Singapour après une absence de presque deux mois. Il faut que je remue mes méninges pour trouver des sujets à raconter, si possible non répétitif ; pas facile, car après bientôt cinq ans d’expatriation il y a tant de choses que je vous ai déjà décrite ou raconté. Mais d’une chose je n’ai encore jamais parlé ; la construction et déconstruction sur ce petit bout de terre enchâssé entre une multitude d’iles et ilots, à l’abri des typhons et par la plupart des tremblements de terre qui secouent régulièrement la région.
Les architectes peuvent se frotter les mains (ou le clavier sur leur table de dessin virtuel) car leur fantaisie ne rencontre presque pas d’obstacle ! Ils peuvent se donner à cœur joie et créer des bâtiments futuristes, biscornues, etc. Je ne sais pas s’il y a des restrictions, mais vue ce que je peux voir grandir sur cette petite ile, il ne doit pas en avoir beaucoup.
Deux de ces projets m’impressionnent depuis que je les vois grandir (ou visité).  Celui tout prêt de chez nous, Reflections by the Bay et l’autre, pas encore terminé, TheInterlace. Chacun de ces lotissements abrite plus que mille appartements ! Est-ce que nous trouvons ce genre d’habitation chez nous en Europe à part les grandes banlieues HLM ? Je n’en connais aucun, mais ici, c’est devenu assez commun. Vue la complexité de ces constructions, je vous laisse découvrir leur descriptions et plans via les liens que vous trouvez en glissant la souris sur le nom de la construction. Vous allez être surpris de la taille et du luxe de ces projets et on peut se demander où cela s’arrêtera.
Là je vous parle que de deux projets, mais comme vous le savez certainement, il y en a ou a eu bien d'autres, pas moins spectaculaires. Par exemple: Gardens by the Bay, Marina Bay Sands et le Musée de science.
A part la construction de ces géants, ce qui m’impressionne presque encore plus, c’est la démolition des tours ! La densité de bâtir est telle, que je trouve miraculeux comment les ouvriers arrivent à démolir une tour enchâssée parmi d’autres sans les endommager. A côté du bureau où je travaille une fois par semaine, j’ai été témoin d’une de ces déconstructions au milieu de la ville. Depuis le haut vers le bas, à bras d’homme et de deux ou trois machines ayant un marteau-piqueur au bout, la bâtisse se réduit petit à petit, jusqu’en bas en torturant les oreilles et les nez des gens vivant et travaillant aux alentours. Dans mes souvenirs de campagnarde, je vois un bulldozer portant au bout de son bras métallique une grosse boule en fer qu’il balance dans un rythme régulier vers les murs de la maison à détruire… Un, deux, trois et la maison n’est plus qu’un amas de gravats et de poussière. Ici, la torture dure des semaines, car les mouvements des camions et machines de chantier sont ralentis par le trafic frôlant la zone et les précautions à prendre vue la proximité d’autres bâtiments.  Se suit un ballet incessant de camion emportant les morceaux de béton direction la mer où ils serviront comme remblais pour gagner du terrain sur la mer…D’un côté en détruit pour bâtir de l’autre.

 
Ça c’est Singapour.
 

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